Posté le 21 novembre 2022
Le vélo, 10 astuces pour s’ y mettre durablement !
Se balader à vélo, vélotafer….cela semble très simple ! Il suffit d’enfourcher son deux-roues et de pédaler. Toutefois, quand la dernière fois qu’on fait du vélo c’était encore quand on allait à l’école, cela peut ne pas être si évident que cela en a l’air ! Et encore moins d’aller travailler tous les jours à vélo ! Pas de panique, voici 10 astuces pour vous aider à vous y mettre.
3 minutes de lecture
Astuce N°1 : commencer par tester sa capacité en louant un vélo
Comment devenir un vrai vélotafeur ?
Mais au fait, le vélotaf, c’est quoi ? Le vélotaf, c’est la contraction de vélo et de taf (travail). Vous en avez marre de chercher une place de parking chaque jour, de perdre votre temps dans des transports en commun toujours bondés et jamais à l’heure. Vous avez besoin d’air et d’activité de façon quotidienne ? Bref, vous vous dirigez progressivement vers la solution qui vous parait la plus évidente ! Vous rendre à votre travail en vélo, chaque jour ! Cette pratique, fortement développée dans les pays d’Europe du Nord, se déploie de plus en plus en France où elle est fortement encouragée par différents dispositifs, dont par exemple le Forfait Mobilité Durable (nous y reviendrons plus bas dans cet article). Car cette mobilité, en plus d’être bonne pour vous maintenir en forme, est vertueuse pour la planète en vous permettant de réduire votre empreinte carbone ! Le vélo comme moyen de déplacement, en plus de son côté pratique et agréable, est enfin une solution rapide et économique.
Mais rouler en ville comporte des spécificités à connaître, notamment liées au trafic et à la circulation. D’où l’importance de bien réfléchir à votre projet, de bien se préparer et surtout de tester ses capacités avant de se lancer dans le grand bain. C’est d’autant plus important si cela fait un certain temps que vous n’avez pas fait de vélo !
Pour cela, rien de plus facile ! Vous pouvez profiter des nombreuses possibilités qui vous sont proposées via votre municipalité ou via votre collectivité territoriale pour louer un vélo, mécanique ou électrique. C’est un bon moyen pour vous de commencer doucement, sur un premier trajet, sans vous engager dans l’achat d’un équipement.
Et vous pouvez également vous testez sur un trajet facile lors d’un week-end par exemple. En y associant un moment de détente, sans le stress d’arriver à l’heure à votre travail, il vous sera plus aisé de vous familiariser avec ce nouveau mode de déplacement pour vous.
Astuce N°2 : identifier le meilleur trajet pour soi
Bien connaître ses capacités en fonction de la distance, de sa vitesse et des dénivelés.
L’ADEME recommande l’usage de la bicyclette pour aller travailler de façon régulière pour des trajets de moins de 10 kilomètres. Mais tout dépend de votre forme physique, de votre envie et du contexte dans lequel vous allez effectuer ces trajets. Néanmoins, veillez, pour maintenir cette nouvelle habitude dans le temps, à ne pas vous fixer des objectifs trop importants. Aller au travail en vélo est possible pour des distances raisonnables ! À vous de bien poser vos limites, et d’envisager, pour des trajets plus longs en cas de rendez-vous en dehors de votre bureau par exemple, de prendre les transports en commun.
Pour adopter le bon trajet et la bonne distance pour vous, il vous faut savoir à quelle vitesse vous roulez. Et ce point n’est pas si évident car il va dépendre de différents facteurs : des infrastructures à disposition (piste cyclable ou non, état de la chaussée...), du temps, (pluie, vent,...), de la circulation (voitures ou autres vélos), de l’heure à laquelle vous effectuez votre trajet.
En ville la vitesse moyenne d’un vélo est entre 12 et 14 kms/h. Mais un sportif peut aller jusqu’à 20kms/h ! Pour l’ADEME, sur des trajets courts de moins de 5 kms, la vitesse moyenne est de 15 kms/h. Ainsi pour parcourir un trajet de 5 kms, vous mettrez environ 20 minutes. L’astuce est de partir d’une hypothèse basse, entre 8 à 10 kms/h, pour ne pas être déçu.
Mais aller au travail en vélo, n’est pas qu’une question de distance, il vous faudra aussi prendre en compte le parcours. Si votre trajet comporte plusieurs dénivelés, ils auront un impact sur votre temps de parcours. Il vous faudra également veiller, sans doute, à avoir une tenue de rechange. Et vous pouvez toujours descendre du vélo et monter à pied ! Ou bien, investir dans un vélo à assistance électrique.
La meilleure des recommandations est surtout de pas hésiter à avoir plusieurs trajets possibles, quitte à ce qu’ils soient un peu plus longs. Vous pouvez, par exemple, avoir un trajet pour aller travailler différent du trajet pour rentrer chez vous après votre journée, fatigante, de travail.
Astuce N°3 : choisir le bon modèle de vélo
C’est le vélo tout entier qui doit être adapté au vélotaf.
Se rendre au travail en vélo nécessite un équipement adapté ! Ainsi votre VTT ou votre vélo de course pourront ne pas vous être d’un grand secours en ville ! Circulation, comportements de certains anticiclystes,…votre sécurité prime avant tout. Ainsi, avant de vous lancer, le choix de votre vélo est primordial et ne doit pas être fait à la légère. Les vieux vélos mal entretenus sont ainsi clairement à bannir ! Il vous faudra certainement en acheter un nouveau, que vous pouvez néanmoins acheter d’occasion. Et il existe des types de vélos pour tous les budgets.
Si votre trajet présente des dénivelés, n’hésitez pas à opter pour un modèle léger, sportif et urbain. Si vous avez la chance d’avoir un parcours plus calme, un vélo classique ferra très bien l’affaire ! Les caractéristiques essentielles d’un vélo de ville sont le garde-boue, la protection couverte de la chaîne, les freins rollerbrakes (plus efficaces sous la pluie que des freins classiques, et sans garniture à changer). Un vélo de ville vous permettra ainsi de continuer à faire du vélo sous la pluie, même en costume ou tailleur. Le vélo de ville vous permet en outre d’adopter la bonne posture : vous voyez au dessus des voitures, mais surtout on vous voit !
Voici les bonnes questions à vous posez : quel est votre budget ? Quel poids et encombrements cherchez-vous (en fonction de la place que vous avez chez vous) ? Allez-vous utiliser votre vélo uniquement pour des trajets en ville, ou également pour des balades en forêt ?
Astuce N°4 : adopter la bonne posture de vélo
Une bonne posture est essentielle pour vous éviter des désagréments physiques !
La pratique du vélo, activité physique de plein air est excellente pour votre santé. Néanmoins pour rouler le plus longtemps possible, éviter le mal de dos, les douleurs au niveau des trapèzes, des coudes, des poignets ou encore des genoux, et prendre soin de vos cervicales, il est essentiel d’adopter la bonne position ! Celle-ci va dépendre de qui vous êtes, une femme, un homme, de votre morphologie, grande, petite, mince ou costaud, de votre forme physique et de votre pratique. Avant tout votre bicyclette doit être adaptée à votre morphologie et à votre pratique (VTT, VTC, vélo de course ou vélo de ville).
Dans le cadre des trajets entre votre domicile et votre travail, vous allez adopter très certainement un vélo de ville. La position idéale pour ce type de vélo, est la position dite droite. Elle vous permet de rouler à vitesse modérée et de vous arrêter de façon fréquente. Le guidon doit être plus haut que la selle, ce qui vous permet d’adopter une position presque verticale par rapport au sol. Votre tronc reste bien droit, et épouse les courbures naturelles de votre colonne vertébrale. Les bras, devant vous, sont très peu tendus. Le poids de votre corps repose principalement sur les fesses.
Pour améliorer globalement l’ergonomie et votre confort sur votre vélo, veiller à adopter les bons réglages et ajustements :
- L’ajustement de votre selle est essentiel pour la qualité de votre pédalage. Elle doit arriver au niveau de vos hanches. La pointe des pieds touche ainsi le sol quand vous êtes assis.
- Pour avoir une bonne répartition de votre poids sur le vélo, vous devez ajuster le bon recul de selle. En selle, placez un fil à plomb contre la face antérieure de la rotule. Celui-ci doit tomber au centre de l’axe de la pédale. S’il arrive devant, reculez votre selle. Au contraire s’il est trop derrière, avancez la selle.
- Assis, votre bassin ne doit pas basculer vers l’avant. Votre selle doit donc être bien horizontale. Pour plus de confort, les femmes peuvent incliner la selle de quelques millimètres.
- Les bras et les avant-bras forment un angle droit. Avec les mains, ces derniers doivent être horizontaux. Les genoux effleurent les coudes. Si les genoux s’entrechoquent avec les bras et avant-bras, c’est que la potence, c’est-à-dire la distance entre la selle et le guidon, est trop courte.
- La largeur du guidon (le cintre) doit être égale à celle de vos épaules. Trop étroite, votre cage thoracique sera comprimée et cela gênera votre respiration.
- Veiller à ce que la longueur des manivelles vous permettent de « tourner les jambes » de façon fluide pour économiser les articulations de vos genoux.
N’oubliez pas, comme pour toute activité physique, de veiller à l’étirement de votre dos et à gainer vos abdominaux !
Astuce N°5 : faire du vélo avec les bons équipements
Ayez les bons accessoires pour un meilleur confort au quotidien !
Un des avantages du vélo, c’est sa capacité de chargement et de transport, même si vous avez beaucoup d’affaires à prendre avec vous, pour peu que vous ayez les bons équipements !
- Le panier : avant, arrière, fixe (pour éviter le vol) ou amovible (pour vos courses),…. de nombreuses possibilités s’offrent à vous. Le panier avant vous permettra de transporter des petits choses (moins de 5 kg), idéal pour votre sac ou sac à main. Et cela vous permet de garder un œil sur vos affaires !
- Les sacoches : simples et amovibles ou doubles et fixées sur le porte-bagages…différentes options existent avec différents matières.
- Les porteurs avant & porte-bagage arrière : ils ne limitent pas la taille des volumes que vous pouvez y mettre (capacité de charge jusqu’à 10kg pour un porteur et jusqu’à 25kg pour un porte-bagages arrière). On peut y fixer par exemple un gros sac de sport avec un tendeur ou du matériel si vous avez un métier technique.
Astuce N°6 : faire du vélo en toutes circonstances !
Par tous les temps, dans toutes les tenues et toutes les situations !
Il pleut ? Qu’à cela ne tienne ! Sachez qu’il est aujourd’hui possible de trouver des vêtements entièrement étanches, techniques et design, ressemblant à nos vestes et trenchs casuals du quotidien. Veillez à toujours avoir un pantalon de pluie dans son sac (les jambes et les genoux prennent particulièrement l’eau sous la pluie), idéal lorsque vous avez déjà votre veste imperméable de tous les jours. Idem pour les ponchos, qui couvrent vos genoux également. Les deux se plient facilement et prennent très peu de place.
Vous souhaitez éviter d’arriver au bureau dégoulinant de sueur ? Car la transpiration est un des freins les plus fréquents pour les débutants. Si vous ne pouvez pas prendre de douche ou vous changer facilement à votre arrivée, vous pouvez diminuez légèrement votre vitesse. Ne chercher pas à pédaler trop fort ou trop vite, car cela ne vous permettra pas forcément d’aller plus vite ! Avec la pratique, votre organisme gagnera en aisance et en habitude, vous transpirerez alors moins. Pensez à ne pas trop vous couvrir car vous votre corps va montez en température. Et un sac à dos vous fera forcément transpirer !
Pour ceux qui sont freinés par la pratique du vélo pour aller travailler car ils doivent amener leurs enfants à l’école, sachez que des solutions existent ! Il est très courant de voir des parents équipés de solutions de transport pour enfants : siège enfant avant et/ou arrière, remorques, vélos-cargos (bi-porteurs ou tri-porteurs)… Quelques conseils :
- N’oubliez pas leurs casques et protections.
- Renforcez votre signalement (gilet jaune, phares, drapeau,…).
- Expliquer à vos enfants de ne pas trop bouger ou de ne pas sortir les mains à l’extérieur.
- Protégez-les de la pluie.
Astuce N°7 : maintenir et entretenir son vélo
Gage de durabilité !
L’entretien de votre vélo est indispensable pour votre sécurité ainsi que pour la longévité/durabilité de votre matériel. Rappelez-vous que votre vélo étant désormais votre véhicule principal, et que votre utilisation vélotaf va le mettre à rude épreuve, il apparaît aussi judicieux qu’opportun de le nettoyer régulièrement et de s’occuper de son entretien (1 à 2 fois par an est une bonne moyenne à adopter). À faire soi-même si vous vous en sentez la capacité ou par un professionnel !
Astuce N°8 : Et la sécurité ?
Adoptez les bons réflexes pour votre sécurité et celle de votre vélo !
- Soyez visible ! Adoptez un bon éclairage avant et arrière, de préférence des lumières clignotantes et des clips lumineux sur vos vêtements et sacoches. Ne lésinez pas ! Cela peut passer également par gilets ou des vestes hautes visibilité.
- Le casque, indispensable ! Le port du casque n’est pas obligatoire en France, mais nous ne pouvons que vous le recommander, surtout en ville.
- La sonnette est obligatoire sur tous les vélos, pour prévenir les risques d’accident avec les piétons ou les deux roues. Par contre, un automobiliste ne vous entendra pas.
- Ne changez pas brusquement de file sans regarder derrière vous, attention aux angles morts derrière les gros véhicules…
- Équipez vous d’un antivol efficace : même s’il n’existe pas de système inviolable, en fonction de son niveau de sécurité, votre protection sera plus ou moins efficace pour retarder le vol. Peu importe où vous allez, que votre espace de stationnement soit équipé de mobilier urbain adapté ou non, vous devez sécuriser votre vélo avec un antivol digne de ce nom. Avoir un antivol en U, qu’il soit fixe ou pliable est le minimum. Toujours attacher son vélo, et correctement ! Attacher votre vélo dans un lieu fréquenté et éclairé plutôt que dans un endroit calme et isolé.
Astuce N°9 : bénéficier des bonnes aides
De nombreux dispositifs peuvent vous aider !
Nous les détaillons dans l’article de ce blog "Mobilités durables, quelles sont les aides en 2022 ?"
Astuce N°10 : ne pas rester seul !
Car ensemble on va plus loin !
Que cela soit dans votre quartier ou dans votre entreprise, vous n’êtes sans doute pas seul à vouloir vous essayer à ce mode de transport. Pourquoi pas constituer des équipages de « co-vélotafeurs » pour partager au quotidien vos joies de pédaler !